J'ai toujours aimé écrire et paradoxalement communiquer a toujours été difficile. Ces derniers mois, j'ai…
Backstage chez Le Turk
J’aurais pu appeler cet article, amitié et photographie. Dans la vie on croise beaucoup de personnes et on en rencontre peu. Je n’ai pas rencontré Le Turk par la photographie, je l’ai croisé au détour des réseaux sociaux où j’ai aimé tout de suite sa personnalité entière qui ne se pliait pas au diktat du politiquement correct contemporain. L’homme m’a plu tout de suite. Je découvrais son travail d’artiste après, et je fus également instantanément sous le charme.
Alors qu’il passait sur Paris il m’invita à son vernissage, j’ai eu tout de suite l’impression de rencontrer un vieil ami pas vu depuis longtemps.
Lorsqu’on a des parcours qui résonnent sur bien des plans (et même au niveau amoureux haha) eh bien on a l’impression de se connaître. Cette intuition est renforcée lorsqu’actuellement on se connaît mieux car on découvre qu’effectivement l’univers de l’autre nous parle, fait écho en nous, et cela explique pourquoi parfois les mots superflus, on se comprend instinctivement.
Bref, mes amis autour de moi qui ne savaient pas que je connaissais Le Turk me disaient, tu devrais aller le rencontrer, son univers va te parler par rapport à ce que tu fais. Et alors qu’il était invité par Photographie mon Amour à Metz pour organiser 3 shootings : synchronicité, nous avons pensé mutuellement l’un à l’autre!
Alors pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, Le Turk, crée des univers. C’est un photographe, mais il crée les décors de ce qu’il photographie.
Pour l’atmosphère du « plateau », je vous laisse voir cette petite vidéo :
Pour ma part, le sentiment que j’ai eu, c’est d’avoir été plongé dans la Renaissance italienne, dans un atelier d’un grand maître peintre. Une fresque était construite. Personne n’était là par hasard, toute l’équipe, des personnes qui participaient au décor, aux assistants photos et lumières, aux personnes pour le make up et la coiffure. Je pense que cela crée cette énergie palpable. Il y a également une temporalité, le shooting est pensé, les décors créés sur plusieurs semaines et l’énergie du shooting va être concentrée sur un week end.
Un autre point, dans les grandes œuvres picturales telles que j’ai vu au Musée du Vatican, on est saisi tout de suite par l’image générale où l’on a beaucoup d’informations, et lorsqu’on s’approche et que l’on regarde chaque partie composant l’oeuvre, cela pourrait être un tableau en propre. Le Turk possède ce degré de vision globale et de finesse, comment chaque partie va s’intégrer dans la vision d’ensemble et vivre également seul, de l’expression des modèles jusqu’au détail du positionnement de la main. Le voir travailler a été pour moi très émouvant, cela m’a touché profondément, j’ai trouvé cela beau et « vrai ».
Les assistants applaudissaient à la fin des prises de vue. L’énergie était palpable. Et à notre époque où l’on voit partout « maitriser la création numérique« , voir une oeuvre se réaliser avec les décors, les costumes, et un long et minutieux travail de création de l’atmosphère lumineuse qui donne ce rendu merveilleux, et bien, je pense qu’effectivement cela a été une des expériences rares et profondes de ma vie.
[EDIT] je voulais ajouter que je peux jouer également des rôles de composition comme la scène d’un amoureux qui embrasse une princesse, pas que des rôles tragiques où je meurs ^^ [/EDIT]Merci Sébastien, merci à tous ceux qui ont rendu cette expérience possible.
Pourquoi est ce que les photos en noir et blanc font ressortir davantage les ambiances et les émotions ?